Voilà, je suis sur Facebook. Ne me demande pas pourquoi, car l’autiste que je suis aussi, parfois, n’est pas encore bien sûr de savoir ce qu’il y fait. Mais bon, Facebook, c’est un peu comme le web en général : tu y es = tu existes.
Je me suis donc appliqué à remplir consciencieusement, langue dûment tirée, les champs consacrés aux « informations personnelles ». Et là… surprise ! Je te laisse juge, les rubriques sont les suivantes : Activités, Centres d’intérêt, Styles de musique, Émissions télé, Films, Livres, Citations, En quelques mots.
Et puis ? Les beaux-arts alors ? Ils sentent le pâté ? Pour un peu, on te demanderait quels types de cuisine tu aimes, ou encore quelle marque de caleçon tu portes. (FaceBook Investigation 2.0). Mais question peinture, architecture ou sculpture… rien, niet, nada, que dalle !
On n’est pas censé communiquer sur le plan de nos goûts artistiques sur Facebook ? C’est mal ? Antidémocratique ? Interdit par la Convention des droits de l’Étazunien ?
Je proteste.
Je suis un excellent protesteur, tout doucement dans l’allée.
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Je vous souhaite un beau réveillon et surtout une heureuse nouvelle année. Et si vous arrosez cela, faites-le avec autant de grâce que Fred Astaire !
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Amusante histoire au demeurant. Digne d’un conte voltairien. L’aquarelle en question est visible ici.
le prochain article aura aussi un amusant titre en latin? jamais deux sans trois non?
J’ai bien peur que les données personnelles collectées par Facebook et même pas honteusement revendues n’aient que faire de la culture et des arts. Le réseau social en front ne masque même plus l’application mercantile en back. Savoir quelle musique tu écoutes, c’est bien pour Amazon, pour l’itunes store, pour Universal. Savoir si tu aimes les fauteuils crapaud Napoléon III, si tu participes au revival de Georges de la Tour, si tu es passioné par les phénomènes de résurgence de dominante, ça en revanche, je pense que l’industrie de masse s’en fouette les testicules avec des orties fraîchement coupées. Même le network élitiste s’interesse au plus grand nombre. Aaaah la loi du plus grand nombre…
D’accord les beaux-arts ne sentent peut-etre pas le pâté, mais tout comme lui ils s’apprécient avec un fond de Chassagne-Montrachet, pas vrai ? ;)
Beau travail que ce site au demeurant, je Nous félicite pour ce décorum à la fois sobre et opulent. Ces descriptions d’objets anciens donnent au visiteur profane que je suis le sentiment agréable d’être initié aux belles choses de ce monde.
Vieni, vidi, wiki.
Idem pour Youtub, il n’y a pas de catégorie pour l’Art,
Beati pauperes spiritu ….